Sa mort est presque passée inaperçue dans les médias hier… Pourtant il était immense Jeff Beck. Dans les années 60 et 70 il avait son trône à l’Olympe des guitaristes, à côté de Jimi Page, Eric Clapton, Jimi Hendrix, Rory Gallagher ou Santana.
En solo, en collaborations ou avec ses groupes (principalement les Yardbirds), Il a laissé derrière lui une œuvre riche mais malheureusement pas très connue.
Personnellement je retiendrai de lui un seul album : Beck-Ola. Sorti en 1969 avec un groupe mythique qu’il avait formé, le Jeff Beck Group. Avec Rod Stewart au chant, Ron Wood des Stones à la basse, Tony Newman à la batterie, Nicky Hopkins au piano. Et Jeff avec sa guitare endiablée.
Beck-Ola est un mélange de rock-blues explosif. Ola veut dire « tout » en grec. Il n’a sans doute pas pensé à ce mot lorsqu’il a trouvé le titre de l’album mais Beck-Ola avait tout pour plaire. Deux reprises d’Elvis (All Shook Up / Jailhouse Rock) et cinq compositions originales monumentales où les guitares, la voix rauque de Rod Stewart et la section rythmique font des étincelles ! Ola contenait toute la virtuosité de Jeff. Puissance, rapidité, mélodies, solos subtils. Ola avait tout. La force brute - comparable à celle des parrains du métal, Deep Purple, Led Zeppelin ou Black Sabbath – et le blues tranquille. La dualité piano/guitare que peu de groupes avait intégré à l’époque qui a fait quelques années plus tard la gloire de Queen.
Bref, allez croquez la pomme de Beck-Ola (à la pochette se retrouve la fameuse « chambre d’écoute », tableau de Réné Magritte) et vous ne le regretterez pas !
RIP Jeff Beck.