Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

♯  About Good Music  ♯

♯ About Good Music ♯

La musique est une nourriture ... rock, soul, hip-hop, world, classique, jazz, electro, blues, reggae, folk .... Ecoutez de tout pour être équilibrés !


Eugene McDaniels - Outlaw (1970)

Publié par Christos sur 18 Juin 2021, 15:30pm

Catégories : #Black-Hiphop

Eugene McDaniels - Outlaw (1970)

   Hors-la-loi, provocateur, censuré, compositeur et chanteur génial, tel était Eugene Mc Daniels. Dans les années 60 il a demarré dans le R'n'B comme la plupart de jeunes blacks qui voulaient se lancer dans la musique, le jazz avait moins la côte ! A la fin des 60s, sa conscience noire et politique s’est réveillée avec les combats des droits civiques et du Vietnam. Il a d’abord composé le fameux protest-song Compared to What et il a brillé avec deux albums qui n’ont pas bien marché à l’époque mais qui au fil des années sont devenus culte : Outlaw et Headless Heroes of The Apocalypse.

   Je me suis toujours demandé pourquoi Outlaw n’avait pas eu la gloire qu’il méritait … Il était parfait ! Il fusionnait la soul noire avec la pop/folk blanche. C’était peut-être là le problème… Dans les années 70 le rapprochement des deux communautés était impossible.

   Ou alors sa pochette qui a dû choquer plus d’un puritain/gouverneur/maire/politicien et a subi les foudres de la censure et du bannissement des disquaires. C’est vrai qu’il n’avait pas été avec le dos de la cuillère Eugène : Le jeune blanc aux cheveux longs mitraillette à la main, la jeune femme noire avec les cartouches en bandoulière et le jeune noir avec la bible à la main et le revolver à la main étaient inquiétants ! C’est le moins qu’on puisse dire.

Eugene McDaniels - Outlaw (1970)

Et que dire des paroles au dos qui incitaient à la désobéissance et l’affrontement :

« Under conditions of national emergency, like now, there are only two kinds of people – those who work for freedom and those who do not … the good guys vs. the bad guys ».

   Tout cet emballage contrastait avec la douceur des neuf compositions qui étaient cools, jazzy, funky, parfois psychés et avant-gardistes, toujours pleins d’esprit (soul). Le piano, la batterie et la basse de Ron Carter (celui qui était aux côtés de Miles Davis avec son deuxième et meilleur quintet) s’entendaient à merveille. Le lit rhythmique était parfait pour les ébats amoureux de la guitare et la voix. Et quelle voix ! Aussi forte, profonde, perchée que celle d’un Mick Jagger, d’un Van Morisson ou d’un Terry Callier. Porteuse de notes joyeuses et de paroles intelligentes, militantes, émouvantes. Très proches des poésies de Lou Reed ou Bob Dylan.

La parfaite bande pour faire l’amour (et pas la guerre).

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives