La taille, le cœur, la capacité d’aimer et surtout la musique de Barry White était immense. Il considérait sa musique comme une femme, il la créait comme un dieu et lui donnait des formes incroyablement belles. Il n’était pas comme les autres artistes, il était le seul maître à bord de son navire. Il composait, arrangeait et produisait sa musique. Il donnait à chaque musicien de son Love Unlimited Orchestra ses partitions, dans les moindres détails. Les lignes de basse, les sections rhythmiques, les percussions, les cuivres, tout était écrit par Barry !!
Il jouait au piano sur tous les morceaux, il chantait avec sa voix qui fait partie des plus reconnaissables dans l’histoire de la musique. Une voix profondément sensuelle, sexuelle qui n’avait qu’un seul thème : L’amour avec un grand A. C’était le maestro de l’amour, l’homme à qui des milliers de couples lui doivent l’étincelle de leur feu et la qualité de leur progéniture. 😊
Ses trois premières années discographiques étaient les meilleures et certainement les plus prolifiques. Son rythme de production était effréné, il était à 3 albums minimum par an ! C’est dans ces années-là - de ‘73 à ’75 - que sont nés ses plus beaux bébés : I’m gonna love you just a little more baby, Let the music play, Never gonna give ya up, Can’t get enough of your love babe, You’re the first, the last, my everything … Ils sont inclus dans le coffret Century Singles 1973-1975, dix 45 tours avec leurs faces B, moins connues. On retrouve également des versions instrumentales où les petits sont quasiment « nus », privés de la voix de leur papa. Et c’est dans ces morceaux, qu’on se rend compte que la voix du bariton cachait des thèmes merveilleux. Où le funk, la soul, le disco et le classique, où le noir et le blanc fusionnaient dans un esprit improbable de ballade amoureuse blaxploitation.
La vision de Barry White était profondément optimiste, humaine, dépourvue de couleurs et de races. Il était persuadé que l’amour et la musique peuvent œuvrer ensemble pour un monde meilleur. Il disait à la fin de sa vie, dans les années 90, qu’il voyait un monde de beauté et de perfection. Qu’il s’efforçait à travers sa musique de rependre cette vision. Pour aider à faire de cette planète, notre maison, un endroit meilleur et plus désirable pour s’aimer, procréer et garder nos esprits renouvelés.