★ Sélection Décembre 20

Publié par Christos sur 28 Décembre 2020, 12:35pm

Catégories : #Electro, #classic, #Africa-reggae

Les jeunes sont l’avenir de ce monde et de la musique en particulier. Il n’y a aucun doute là-dessus ! C’est eux qui définissent les contours de notre futur musical, qui bousculent l’establishment, qui poussent souvent leurs prédécesseurs à les imiter.

Cette sélection de fin de l’année covid leur est dédiée. 2020 a été très difficile pour eux, ils ont été malmenés, oppressés, confinés – comme nous tous -. Ils ont été contraints d’enterrer leur nature festive, joyeuse, primitive mais ce contexte à mi-chemin entre l’apocalypse et le nouvel ordre orwellien a du bon. Il n’y a pas de mal sans bien ! Les années de crise sont accompagnées en général d’un bouillonnement de bonnes idées, de régénérations, d’élans de créativité et de fêtes.

Du côté de Manchester au Royaume-Uni, un des porte-parole de la jeunesse se nomme Working Men’s Club. Leur son est le reflet de leur fureur de vivre. La puissance qui se dégage de leur premier album est exceptionnelle. Ils sont les parrains d’un bébé mutant, à deux visages : post-punk gothique et dance-techno. Un mélange explosif, idéal pour les pistes de dance et les salles de concerts sans sièges qui sentent la transpiration et partagent les microbes.

Du côté de Berlin, capitale européenne de la musique électronique, on peut trouver Nils Frahm et son électro classique. Ne vous attendez pas à danser ou à accélérer vos battements cardiaques cette fois. Avec Nils il faut prendre son temps, rentrer petit à petit dans son lagon à l’abri du vent et des tempêtes. Le mélange de musique classique et électronique dans son dernier album enregistré en live, Tripping with Nils Frahm, est passionnant, rêveur, trippant comme son nom l’indique.

Du côté de Paris, Neanticønes exprime ses talents de producteur/ compositeur et instrumentaliste dans une ambiance très feutrée via un EP nommé The Game. L’electro-pop du jeune français est aussi élégante que sa ville. Elle éclaire de ses lumières nocturnes nos pas et pensées, elle adoucit l’atmosphère avec ses claviers aériens, ses échos nonchalants, sa rhythmique raffinée et la voix sensuelle d’ᴁther – sa sœur -sur deux des cinq morceaux.

Enfin du côté de l’Afrique on a Bombino, un guitariste d’origine nigérienne qui tient une palette très riche en couleurs blues, folk, funk et surtout touareg. Le live in Amsterdam enregistré en 2019, juste avant le confinement, déborde de chaleur, de joie et de bonne humeur. Comme tous les concerts qui ont eu lieu en début de cette année maudite, il a fait partie des chants de cygnes. Ou plutôt des chants de phœnix, car le phœnix contrairement au cygne renait toujours de ses cendres…

Stevie Wonder - Innervisions (1973)

Sault – Black Is (2020)

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