Avant d’écouter « When We All Fall Asleep, Where Do We Go? » il n’y avait qu’une seule Billie dans ma tête. La Holiday (ou Lady Day), une des plus belles voix féminines du jazz qui a régné dans les années 50. Maintenant j’ai une deuxième Billie qui est venue se coincer dans ma mémoire. Billie Eilish.
J’avoue être passé à côté d’elle depuis 2017 où elle fait le buzz et prend de plus en plus d’ampleur. Normal! Les buzz, tweets et réseaux sociaux ne m’intéressent pas. Je suis très mal placé pour parler de son image, sa notoriété médiatique et son influence sur les jeunes. Tant mieux, vaut mieux se concentrer sur l’art d’un artiste et laisser sa vie privée et ses vêtements tranquilles ! Parlons de sa musique.
Elle est très jeune. Minimaliste. Nonchalante. Elle est pop sur le fil du rasoir. A tout moment elle peut basculer du côté hip hop, electro ou émo. Elle est calme et tempétueuse à la fois. Derrière un chuchotement, à côté d’une douce mélodie à la guitare ou au piano elle peut nous mettre un uppercut avec une basse saturée ou une accélération rythmique. Elle est brebis et tigre à la fois. Fille et garçon.
Sa voix et les paroles qu’elle porte sont le cœur de sa musique. Faciles à suivre, à reprendre en cœur, à apprendre par cœur, faites pour toucher le cœur. Du pain béni pour les âmes jeunes, fragiles, sensibles, en quête de rêves et de révoltes. Son premier album est une rêverie, un doux murmure, une voie(x) pop à suivre.