★ Ozma - Hyperlapse (2020)
Depuis 2001, le jazz d’Ozma nous fait voyager, à travers les continents et les styles musicaux. Le son du quintet sort du cadre classique du jazz et fusionne avec le rock, le metal, l’electro, le folk des pays de ses voyage. Leur 7ème album, Hyperlapse, est un carnet de route envoutant inspiré de 10 villes traverses par le groupe durant leur tournée mondiale de 2018.
A côté des dix compositions, entre parenthèses, on ne retrouve pas comme d’habitude le nom du compositeur mais les villes qui les ont inspirés : Marrakesh, Jakarta, Xi’an, Beijing, Mumbaï, Lübeck etc. La plupart des morceaux ont été esquissés en amont des voyages, puis enrichies avec l'energie et les expériences vécues. Le son d’Hyperlapse a beaucoup de lumière, d’energie et d’images en lui. Comme tout voyage exotique qui se respecte!
★ The Headshakers (2020)
Avec un tel nom (Headshakers), on ne peut qu’être une machine à groove dont le seul but est de nous secouer et nous pousser à danser. Avec un tel nom on ne peut être que fan de Herbie Hancock et le jazz-funk des Headhunters. Bingo !
Le groupe des huit musiciens lillois est très coloré par les différents styles qui « s’affrontent » : Un percussioniste latin, un clavier electro, trois cuivres jazz, une guitare hendrixienne, une basse funky et une batterie heavy.
Il y a du Sly Stone en eux, du Herbie, du Maceo Parker, du Frank Zappa, du James Brown…Fred Wesley – le cerveau et tromboniste du groupe de James Brown pendant les 70s - n’aurait pas fait le déplacement sinon pour apparaitre sur une de leurs compositions. Vive le funk et la fusion hexagonale !
★ Black Pumas (2020)
Lorsqu’on fait partie des nominés Grammy Awards pour le meilleur nouvel artiste et qu’on est épaulé au niveau de la composition par Eric Burdon, notre premier album doit être valable. C’est ce que je me suis dit en regardant le sticker promotionnel et la note en bas du verso de la pochette.
Sans surprise, la soul-rock des Black Pumas est d’un très haut niveau. La voix d’Adrian Quesada est splendide, les instruments aussi. Le leader des Animals, l’homme blanc à la voix et aux projets « noirs » (au niveau de l’orientation musicale), Eric Burdon a très bien choisi son filleul…Longue vie aux Black Pumas !!
(et un grand merci à Charlotte pour cette très belle découverte)
★ Tame Impala – The Slow Rush (2020)
Il était une fois un groupe australien nommé Tame Impala qui était au cœur d’une renaissance, celle du rock psychédélique. Avec les années leur son s’est transformé, victimes sans doute de leur psychédélisme (dont la finalité est de transformer les objets qu’il touche). La guitare de Kevin Parker a petit à petit laissé sa place aux claviers pop teintées d’électronique et de disco. Pour le malheur des rockeurs et le bonheur des fêtards et mainstreamers.
J’avoue avoir été un peu déboussolé par ce virage entamé par Currents (l’avant dernier album) mais en me plongeant dans The Slow Rush j’ai compris. Et la lumière fut ! Le passé des hommes et des artistes est important mais ne doit pas trop influencer le présent et le futur. Pour les musiciens, le renouveau, les changements de cap, la rupture avec le passé sont une preuve d’ouverture d’esprit, de grandeur artistique. A condition de garder un dénominateur commun, une signature. Tame Impala est très grand. Comme les arbres des tropiques qui grâce à leur sève débordante (et psychédélique) montent très haut très vite, impressionnent par leurs formes et couleurs et acceptent de cohabiter ou d’être envahis par d’autres végétaux. Pour la beauté de la nature et de la musique !