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♯  About Good Music  ♯

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La musique est une nourriture ... rock, soul, hip-hop, world, classique, jazz, electro, blues, reggae, folk .... Ecoutez de tout pour être équilibrés !


Syd Barrett

Publié par Abdelaziz sur 11 Décembre 2017, 20:35pm

Catégories : #Pop - Rock, #prog-poetry

Syd Barrett

   Il y a eu le Cid et puis il y a eu Sid Vicious. Le premier était un peu trop corneillien, tragique, le second un peu trop nihiliste, chaotique. Ce sont ces attributs qui me font aimer l’un et l’autre.

   Entre le Cid et Sid, il y a eu Syd… Barrett, cette fois. J’ai toujours eu un faible pour les fous (au sens thérapeutique s’entend) ; les personnes au mental défaillant, à l’esprit fragile me fascinent (allez savoir pourquoi). A croire que le génie rend barjot (madjnoun). Toujours est-il que le « Crazy Diamond » dont parlent les Pink Floyd, à juste titre, dans leur album « Wish you were here »…eh ben, c’est lui. Ce diamant qui a attrapé un jour la folie comme on attrape la grippe sans savoir comment s’en débarrasser. Qu’il était beau emmitouflé dans son caban, les cheveux aux quatre vents, les yeux cerclés de khôl. Qu’il était brillant une guitare entre les mains (quand il n’était pas « barré »). Que son esprit était immense. J’ai un peu de mal à imaginer ce qui pouvaient s’y loger ; des arcs-en-ciel en pagaille, des images multicolores, des rivières charriant des poussières d’étoile, des escouades d’astres en déroute, des symphonies interstellaires, des accords de guitare qu’on plaque sur des mots nous invitant au voyage… ou bien le Néant.

   Ses albums (solo) sont comme un sama’ – vous savez ces séances soufies, où des hommes tournent comme des toupies aux sons du ney et du daf – complétement planants. Son premier, The Madcap Laughs, est quelque part un album éponyme. Des membres de Pink Floyd et de Soft Machine ont participé à l’enregistrement de ses 13 morceaux. Je me souviens du jour où je m’étais dégoté ce disque, j’avais passé tout l’après-midi à l’écouter. A travers son chant mal assuré, j’entrevoyais (« entreentendais ») la grande fragilité de l’artiste. Malgré l’incompréhension de ses textes, ce bougre de fou parvenait à me toucher, à me prendre par la main et m’emmener dans son univers décalé. Si un gars parvient à faire ça, pour moi il a gagné sa place au Panthéon. Je me fends d’un billet sur The Madcap laughs aujourd’hui, parce que, presque un demi-siècle après sa sortie, il me déconcerte toujours autant : la nana qui apparait nue (euh… c’est dans la couverture) derrière Syd continue de me hanter ; ça fout carrément les jetons.

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C
La fin des 60s et de l'époque peace & love a été précipitée par la mort des 4J (Jimi, Janis, Jim, Jones) et la mort artistique de Syd Barrett. Tous avaient un dénominateur commun, l'abus d'alcool et de drogues couplé à une fragilité mentale et des événements douloureux à leur jeunesse...Ce qui avait servi de catalyseur à l'explosion artistique/culturelle et sociale de cette génération a été finalement son bourreau. <br /> Syd était vraiment à la pointe de la vague psychédélique. Ce qui est dommage c'est qu'on n'a quasiment pas de bandes de lui datant de l'avant Pink Floyd, au début des 60s. Où il était "clean" et plantait les graines d'un des plus grands groupes anglais. The Madcap laughs est un excellent album de A à Z : La pochette, la voix tremblotante, les paroles décalées, sa musique épaulée par ses copains (notamment Gilmour qui l'a remplacé au sein des Pink Floyd et qui était un ami de longue date). <br /> Récemment est sorti un album posthume contenant des morceaux et démos d'un autre génie fragile mentalement qui m'a beaucoup fait pensé à Madcap laughs : "Montage of Heck - the Home Recordings" de Kurt Cobain....
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