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Le rock est truffé d’histoires improbables, incroyables qui contribuent à la mythologie des musiciens et compositeurs. Parfois imaginaires (comme les rencontres avec le diable) ou exagérées, très souvent réelles, contes de fées, récits de morts violentes ou bandes perdues et sauvées de l’oubli. J’imagine que je ne vous apprends rien !
Parlons un peu du projet JPL. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jeffrey Lee Pierce était un excellent chanteur / guitariste / compositeur américain, leader du groupe mythique de Los Angeles Gun Club. La musique sous toutes ses formes était son dada, le rock, le jazz, le blues, la country, le punk-pop de Blondie dont il était le président de son fan club dans sa jeunesse. Il avait des idées musicales brillantes d'une beauté étonnante, exprimées à travers son groupe ou en solo. Un mélange subtil de blues-rock-punk-country et de poésie beat, resté malheureusement underground et très sous-estimé pendant sa vie chaotique, qui a pris petit à petit de l’ampleur et qui a été une influence majeure pour Jack White et les White Stripes, Noir Désir, Pixies, Dinosaur Jr, Yeah Yeah Yeahs, Jesus and Mary Chain etc.
En 2006, une dizaine d’années après sa mort, son copain et partenaire de composition Cypress Grove découvre dans son grenier une cassette avec des demos, des maquettes, esquisses des dernières visions de l’artiste. Il décide avec Gene Temesy (ami et très grand fan de JPL) de donner naissance au projet JPL, pour ressusciter le génie de Jeffrey Lee et ajouter quelques cartouches supplémentaires dans la ceinture du Gun Club. Ils ont fait appel à une pléiade de stars et jeunes rockeurs pour transformer ses esquisses en tableaux et reprendre également d’autres demos, inédits ou rares morceaux live.
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L’appel était trop tentant ! Les sessions JPL débordent d’étoiles américaines, européennes, australiennes : Debbie Harry et Chris Stein (des Blondie), Nick Cave avec Warren Ellis et d’autres membres des Bad Seeds, Iggy Pop, Bertrant Cantat, Thurston Moore (des Sonic Youth), Mark Lanegan, Isobel Campbell (des Belle and Sebastian), Primal Scream, the Jim Jones Revue, Kid Congo Powers (le guitariste emblématique du Gun Club) et tant d’autres ont mis leur pierre à un édifice monumental. Une cinquantaine de chansons hommage au génie d’un homme répartis en trois volumes :
We are only riders (Vol.1), The journey is long (Vol.2), Axels & Sockets (Vol.3).
Le résultat aurait sans doute beaucoup plu à Jeffrey Lee. Tout ce qu’il aimait est là, son œuvre a été repris sans dévier de son esprit original : De la douceur, de l’agressivité, du rock, du country-blues, du post-punk, des ballades qui hérissent le poil, des chansons pop qui démarrent lentement et qui explosent, des paroles beatnik sombres et dérangeantes, des guitares qui partent dans tous les sens, des voix masculines et féminines qui chantent avec leurs tripes.
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