Il y a des signes qui ne trompent pas... Lorsqu’on se met à écouter en boucle une nouvelle chanson, l’amour n’est pas loin. Pas celui qu’on ressent vis-à-vis de nos enfants, de nos parents, de nos animaux de compagnie ou de notre femme (ou homme) qu’on côtoie depuis des lustres. Je parle de l’amour fou, celui qui est déclenchée par le dieu Eros et qui nous pousse à faire des folies. Qui fait bugger notre cerveau et provoque des réactions inattendues dans le reste du corps. Surtout une irrépressible envie de côtoyer ce nouvel être de notre existence.
Telle est mon envie depuis que j’ai plongé dans l’Immensità d’Andrea Laszlo de Simone. Le tour de "l’immensité" du compositeur turinois dure une vingtaine de minutes. C’est une symphonie pop de poche, une réflexion rêveuse du temps, de l’espace et de la réalité qui nous entoure. Quatre chansons sont présentées sous forme de chapitres (Immensité / Notre fin / Mystère / Coquillages) et précédées de quatre interludes (Le rêve / La réalité / L’espace / Le temps). Tous ces thèmes hautement philosophiques ne pouvaient pas ne pas se retrouver dans une pochette banale ! Il leur fallait une lumière dans l’espace entourée d’étoiles.
Les compositions de l’Immensità contrastent quelque peu avec l’apparence virile d’Andrea. Derrière ses longs cheveux et sa grosse moustache se cache une douceur incroyable. Celle d’un jeune papa, amoureux de ses enfants et tourné vers l’avenir. Celle d’un homme élevé par la pop italienne des seventies, le classique et le rock et nageant à contre-courant.
La musique de cet album est d’une élégance rare. Le son est imprégné de cœurs lumineux, d’accords de guitare émouvants, de nappes de claviers qui propulsent l’ensemble vers le ciel. Chaque note, chaque arrangement est ficelé comme une perle sur un collier. La raison d’être de ces pièces d’orfèvrerie est simple : Nous donner quelques instants de bonheur – par les temps qui courent c’est vital -. Peut-être nous donner envie d'apprendre l'italien et pourquoi pas nous pousser à appréhender notre vie autrement. Moins terre-à-terre, plus aérienne et philosophique !