Très peu de personnes sont capables de chauffer une salle comme lui le fait. Et personne - à ma connaissance - ne peut en deux heures sur scène, courir, danser, diriger son groupe comme un chef d'orchestre, chanter, jouer à la trompette et au trombone jusqu'à s'arracher les poumons. Sauf Trombone Shorty ! A l'Olympia hier soir, lui et son groupe ont été fidèles à eux mêmes. Dans la joie et la bonne humeur, ils nous ont offert un spectacle très énergique, puissant, digne des plus folles parades de la Nouvelle Orléans.
Les 7 musiciens étaient très complémentaires et apportaient chacun sa pierre à cet édifice unique de fusion jazz-funk-soul-rock. La base de la pyramide était formée de quatre côtés : Jazz-funk avec les deux saxos. Rock avec le premier guitariste. Soul-blues avec le deuxième. Funk-métal avec le bassiste (mon chouchou, sans doute inspiré par le jeu de Robert Trujillo, à sa période Infectious Grooves/ Suicidal Tendencies). Et au centre la batterie et Trombone Shorty qui penchait tantôt d'un côté, tantôt de l'autre ! En jouant ses propres compositions, en improvisant et en reprenant James Brown, Red Hot Chilli Peppers et l'incontournable tube 'When the Saints go marching in'...
L'exercice d'équilibre a été réussi avec brio, tout le monde était conquis (sauf les rabat-joies). Longue vie au petit grand homme et son orchestre !!!