Il n’y a pas d’âge pour faire du très bon jazz ! Il y a des groupes qui au bout de vingt ans de vie déclinent, tombent dans la répétition et la lassitude, se reposent sur leurs lauriers ou se séparent et d’autres comme les Volunteered Slaves qui impressionnent par leur dynamisme, leur jeu, leurs idées musicales, leur aura.
Je n’ai hélas pas eu l’occasion de les écouter avant. Difficile de capter des formations qui évoluent en underground sans une médiatisation digne de ce nom ! Mais aujourd’hui je les connais, j’ai eu la chance d’embarquer dans leur concert promotionnel de SpaceShipOne et de l’embarquer avec moi.
J’ai plongé dans leur univers coloré, lyrique, poétique. J’ai été bousculé par leur jazz atypique qui mêle funk, electro et psychédélisme. J’ai été capturé par des morceaux d’une rare beauté dont je ne voulais pas qu’ils se terminent. Je suis tombé amoureux de l’orgue vintage et la voix distordue d’Emmanuel Bex, des saxos (alto et soprano) aériens d’Olivier Temime, des synthés hallucinants d’Emmanuel Duprey, de la basse tranquille d’Akim Bournane et de la batterie étincelante de Julien Charlet.
SpaceShipOne, leur cinquième opus est une ode à l’espace, une invitation pour planer autour des hauts sommets de jazz fusion. Un très grand album de jazz hexagonal est né !