Un livre sur Miles Davis ne pouvait que m'attirer, il est un de mes pères musicaux, celui qui m'a introduit dans le jazz. Il fait partie du clan des génies suprêmes, des extraterrestres qui décident tous les 100 ans d'envoyer un de leurs représentants pour illuminer les terriens.
Son autobiographie est du pain béni pour les amateurs de jazz et de musique en général. La plume est légère, fluide. Le langage est brut, facile, parsemé d'humour et d'anecdotes. On traverse toutes les périodes de sa vie, depuis sa naissance et l'épopée be-bop de l'après guerre, jusqu'à la fin de années 80.
On côtoie comme des personnages de roman Charlie Parker, Dizzy Gillespie, John Coltrane, ses femmes et ses nombreux sidemen. On a l'impression d'avoir le Dieu noir à nos côtés, nous faisant le récit de sa vie avec sa voix enrouée.
Son existence défile comme un combat de boxe. Avec des hauts et des bas. Avec des périodes de créativité extrême et des périodes sombres d'addiction aux drogues.
A la fin l'homme est debout, plus vivant et créatif que jamais.
Immortel !