Jack White ne fait pas les choses comme tout le monde. Il fait partie de ses avant-gardistes qui créent leur propre chemin, de ses magiciens qui ne suivent personne et que tout le monde suit. On lui doit la renaissance d’un genre disparu, le blues-rock garage. On lui doit l’idée qu’un duo de batterie et de guitare peut constituer un groupe à part entière. On lui doit Elephant et son hymne Seven nation army. On lui doit une maison de disques, Third Man Records, qui produit un grand nombre d’artistes du côté de Nashville – notamment le dernier Neil Young « a letter home » -.
Depuis 2014 on lui doit aussi Lazaretto et son « ultra LP », une nouvelle espèce de 33 tours contenant des morceaux cachés (enregistrés sur 33,45 et 78 tours), un hologramme, un morceau avec deux intros différentes et d’autres merveilles. La musique est dans la lignée de son grand frère, Blunderbuss. Le son ne rentre pas dans un style mais plusieurs : blues, folk, country, rock. Il passe comme une lettre à la poste, comme de l’eau fraîche dans un gosier assoiffé, comme du sable dans un sablier... trop vite !