Les groupes qui ont le plus marqué l’histoire de la musique populaire (pop) avaient une voix exceptionnelle. Portée par des instruments et des harmonies à la fois simples et belles, allant droit au cœur des auditeurs.
La voix de Tindersticks, celle de Stuart Staples, est exceptionnelle. Et ce mot est faible pour la décrire. Les adjectifs me manquent face à une telle beauté. Divine, magique, envoutante ? Elle l’est. Parfois à la limite du chuchotement, du murmure et de la lamentation, toujours avec son vibrato caractéristique, elle caresse les oreilles passionnément comme un amant avec sa maîtresse. Elle a le blues.
J’étais tombé amoureux de ce groupe il y a quatre ans avec leur avant-dernier album, The Waiting room. En achetant « No Treasure but hope » je ne pensais pas retrouver les hauteurs et les émotions de son prédécesseur. Je me suis trompé. L’alchimie des Tindersticks est toujours là mais son niveau est monté d’un cran. Les 6 compères anglais ont fait le choix du minimalisme instrumental et de l’enregistrement live. Deux voies royales vers le paradis musical.
Le piano, les guitares, le vibraphone, les violons, les cellos, les cuivres et les douces percussions accompagnent la voix tout le long de ce recueil de ballades. Il y a même un bouzouki sur « Pinky in the Daylight », morceau inspiré par le voyage de Staples en Grèce (voir le clip !). Les notes et les paroles dressent des tableaux romantiques à perte de vue. Le temps très court hélas de l’album, on erre, on se perd pour notre plus grand bonheur dans l’univers de ce groupe de magiciens qui portent très bien leur nom. Tindersticks c’est le petit bois dont on se sert pour allumer un feu…