Lux Prima est le fruit de la collaboration de Karen O - la chanteuse des Yeah Yeah Yeahs - et de l'incontournable musicien/compositeur/producteur de rock/hip hop Danger Mouse.
La souris géniale est de retour ! L’homme qui a commencé sa carrière musicale avec The Grey Album, le mix de l’album noir de Jay-Z et l’album blanc des Beatles. La moitié de Gnarls Barkley, le compositeur de Dark Night of the Soul avec les Sparklehorse, de Rome avec Daniele Lupi. Le producteur de Demon Days des Gorillaz, du premier album des the Good, the Bad and the Queen, d’Attack and Release des Black Keys, de Modern Guilt de Beck etc
Lux Prima en latin est le commencement de la lumière. Je ne sais pas s'il y aura une suite après ce commencement mais une chose est sure. Il y a beaucoup de lumière dans cet album aérien où le trip hop prend une tournure pop/rock et atteint des niveaux stratosphériques. La voix de Karen est délicieuse, élégiaque, sensuelle, envoûtante. Les mélodies pinkfloydiennes, spectoriennes, tribales, minimalistes, classiques.
Le mot lumière est présent tout le long de cet album. L’amour aussi comme tout album trip hop qui se respecte. L’élément féminin est au centre de cette œuvre. Comment peut-il en être autrement avec une frontwoman aussi charismatique que Karen O ? Comment peut-il en être autrement avec une chanson aussi belle que Woman ? Un hymne à la féminité, dans la lignée des tubes de Phil Spector avec ses groupes féminins.
Le spectre diffusé à travers les neuf morceaux est immense, à l’image de la discographie et des albums produits par Danger Mouse. Au bout de quarante minutes la lumière s’éteint avec Nox Lumina. Le thème du début revient tout doucement et on n’a qu’une seule envie. Rallumer la lumière.