L’autre jour, je regardais une photo de mes « Vieux ». Je me suis souvenu de l’endroit et du jour où cette photo avait été prise. Un souvenir d’une précision bancale. Les mots qu’on avait échangés ce jour-là m’étaient revenus intacts, nos gestes, nos façons de rire respectives également, mais pour le reste, ben rien, le flou total…Ce n’est qu’un ensemble de grains oxydés et figés sur de la paraffine, et pourtant, par moment, la photo peut devenir incroyablement vivante.
- Hein ? Quoi ?
- Qu’est-ce que vous dites ?
- Pourquoi j’écris ça ?
- Je débloque ou quoi ? Je dois revenir à ce qui fait l’objet de ce blog, la zique.
Bien, je commence… Je me suis toujours demandé pourquoi les radios nous abreuvaient d’inepties et d’insanités, tentant sans cesse de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Diffuser Obispo, Fabian, Bruel, Pagny et consorts à longueur de journée, prétextant qu’ils ont du talent et des voix merveilleuses, m’irrite un peu. Le pire c’est que de nombreux auditeurs ont fini par le croire.
- Comment ?
- Ah ! Je m’égare à nouveau, vous avez raison, désolé. Je suis là pour parler « GOOD MUSIC ».
Je poursuis… L’autre jour, je me suis mis un disque de Terry Callier…. Et là, bon sang, je me suis dit mais pourquoi les radios ne diffusent pas, à longueur d’onde de fréquences et d’antennes, ce gars-là et tous les mecs et nanas qui ont son talent. De belles voix, des musiques excellentes ; c’est ça qui rendraient les auditeurs moins crétins. Callier c’est du sirop pour les oreilles… que ceux qui ne sont pas de mon avis aillent se faire pendre ailleurs. Ce type pouvait tout chanter, sa voix épousant tous les styles. Il a cessé de chanter le jour où il a cessé de respirer mais il n’a jamais cessé de m’émerveiller. Bref, j’en ai assez de parler, je vais me taire et je vais tout de suite m’écouter « What Color Is Love » ; ça va calmer les aigreurs que me file l’industrie radiophonique. Du sirop, je vous dis.
Ah oui, pour revenir sur ce que je disais au début, vous savez, à propos de la photo de mes parents ; mon drame c’est d’avoir oublié le son de leurs voix. A défaut de la voix apaisante que peut avoir une maman ou un papa, on peut toujours trouver du réconfort dans celle de Terry Callier !