Tony Allen - The Source (2017)
Blue note ne s'est pas trompé une fois de plus !
Le pari de produire le mariage du parrain de l'afrobeat avec un jeune groupe de jazz aurait pu paraître risqué. Mais avec Tony Allen il n'y a aucun risque, il vit une deuxième jeunesse depuis le début du 21ème siècle. Comme Miles Davis ou David Bowie, il se régénère au contact de jeunes musiciens en multipliant les collaborations et des projets géniaux comme The Good, the Bad & the Queen ou Rocket Juice and the Moon.
Pour son dernier opus, The Source, il a choisi un ensemble de musiciens français inconnus du grand public mais débordant de talent et de maîtrise de leurs instruments. On n'est pas dans du jazz classique, proche des sources de Tony Allen, le bebop intello et inaccessible pour le commun des mortels est très loin.
On est dans le jazz festif, dans les parades de la Nouvelle-Orléans : Tantôt sous la forme de soul-jazz, tantôt funky, groovy, pêchu et dansant. L'afrobeat reste discret. Le phrasé des cuivres est direct. La section rythmique tenue par le maître captive l'auditeur et le pousse sur la piste de danse. Cerise sur le gâteau, le son qui est à 100% analogique, de l'enregistrement jusqu'au mixage et mastering. Elémentaire pour un retour aux sources, un must pour les amateurs de vinyle !
La source est brillante, cristalline, métissée, colorée. Comme la jeunesse nigérienne de ce grand monsieur, bercée par le jazz américain et le folklore local. La source est vivante, comme l'art de Tony Allen, qui s'élève de plus en plus pour rejoindre ses maîtres au panthéon des batteurs.
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