Je vais finir par haïr les festivals de musique, enfin, ceux qui déprogramment certains artistes. Ceux qui, au nom d'une morale «nouvel ordre», décrètent que B. Cantat n'a plus droit de cité dans l'Hexagone. Ceux qui, de l'autre côté du Rhin, excluent les Young Fathers de la scène, parce que les «jeunes pères» soutiennent la campagne BDS(1).
Aaah! Ce groupe là me plaît bien; pas seulement, parce qu'il vient d’Édimbourg (il viendrait de Paris ou de Lisbonne, ça serait pareil), mais parce qu'il apporte de la fraîcheur, qu'il a de l'énergie dansante à revendre, qu'il a de la suite dans les idées, qu'il dégage de la bonne vibration permanente, qu'il me remue les tripes, la tête et les guibolles, et que son talent me sied à merveille.
C'est un trio qui sait chanter à trois voix et qui, en public ou en studio s'accompagne d'un quatrième activiste.
Pour la sortie de leur dernier album «Cocoa Sugar», en 2018, Steven Morrison un percussionniste charismatique et fabuleux continue de les rejoindre. J'aime beaucoup cet album, parce qu'il propose 12 titres sympathiques et que sa pochette m'amuse.
Mais, jambon à cornes(2), qu'est-ce-que je fais pour ne pas les voir sur scène? Allez zou, j'y vais.
Ah oui, pour revenir sur les festivals qui me sortent par les trous de nez; je comprends et j'apprécie, a contrario, les artistes qui refusent de se produire sur la scène de certains d'entre eux (comme c'est curieux!).
(1) Boycott, Désinvestissement, Sanctions
(2) Juron, qu’amicalement, j'emprunte à Noël Godin (merci à lui)