La première chose qui m’a traversé l’esprit lorsque j’ai écouté pour la première fois « Get Out Into Yourself » était que Caesar Spencer semblait possédé ! Je n’irai pas jusqu’à Lucifer mais je peux facilement mettre dans le coup des sorciers qui lui ont lancé des sorts Scott Walker, Morrissey, David Bowie, Ray Davies, Lou Reed, Jarvis Cocker, Pete Doherty, Serge Gainsbourg, Etienne Daho, Dick Dale, John Barry ...
Get out into yourself est avant tout une déclaration d’amour de Caesar à la France, le pays qui l’a accueilli en 2008. Peu inspiré par sa vie en Angleterre et l’arrivée du brexit, l’anglo-suédois est venu chercher la flamme pour son premier album chez nous. Et il l’a trouvé pour notre plus grand bonheur en mariant sa tradition et racines pop britanniques avec l’esprit français. Celui qui est libre, insoumis, éclectique et raffiné.
Rares sont les albums pop aujourd’hui qui captent les oreilles du début jusqu’à la fin sans leur laisser de répit en injectant régulièrement des coups d’adrénaline et en jonglant avec nos émotions. Rares comme le premier album de Caesar Spencer qui a attendu si longtemps avant de dévoiler son talent exceptionnel de songwriter et sa voix sublime de crooner.
Après une superbe intro de surf instrumental on rentre dans le vif du sujet : Une pop élégante, baroque, jouissive remplie d’orchestrations cinématographiques, de grooves hypnotiques, de guitares érotiques. A travers onze chansons, on voyage, on se pose des questions avec lui sur notre ligne de vie. On le suit dans son titre, cette petite phrase ô combien vraie qui devrait figurer au-dessus de tous les miroirs : Get Out Into Yourself. Libère-toi à travers toi-même.
Hail Caesar !