Le son est quelque chose de très complexe. Il ne suffit pas de pouvoir reconnaitre un air et de capter la mélodie. La musique est loin de se résumer à ça. Nombre de jeunes aujourd'hui n'ont jamais entendu ce que j'ai entendu, ce qui n'était pas le cas quand j'étais jeune moi-même.
A l'aire de la technologie nous avons pris l'habitude de l'acquisition facile. Nous avons grandi sous le signe de la rapidité et du triomphe du sens pratique. Les vidéos peuvent être partagées et regardées d'un bout de la terre à l'autre, et il en va de même pour la musique, comme pour n'importe quel type de document.
Le problème, c'est que la musique n'est pas qu'un fichier informatique, c'est une tempête pour les sens, un orage pour l'âme, plus profond que la profondeur, plus immense que l'immensité. La musique, c'est plus que ce qu'on voit ou ce que l'on entend : c'est ce qu'on ressent. Et c'est la dimension qui manque à la technologie de la diffusion musicale de nos jours, même si plein d'autres éléments sont venus masquer ce manque et détourner l'attention.