Je suis amoureux ...
d'un label de musique !
Il a dix ans et s'appelle Analog Africa.
Comme son nom ne l'indique pas, il est spécialisé dans les musiques du continent africain et sud-américain.
Il est parti d'une vérité et a fait un pari.
La vérité : La fonction principale de la musique est de faire danser les hommes.
Le pari : Le futur de la musique se trouve dans ses racines (locales).
Et le voyage de Samy Ben Redjeb (le fondateur du label) a commencé...
Il s'est mis à chercher (sur place où dans sa propre collection de vinyles) des diamants pour les produire dans des compilations "tueuses" aux rythmiques exotiques, explosives, hypnotiques, rêveuses.
Toujours belles et agréables à écouter, ces galettes noires sont bien plus qu'un ensemble de bons sons pour danser.
Elles ouvrent des nouveaux horizons d'écoute à nos oreilles occidentales usées par les mêmes sons.
Elles sont des documents historiques, et nous apprennent à travers leurs riches notes une partie de notre passé.
Elles donnent une deuxième vie (internationale cette fois-ci) à des enregistrements qui étaient voués à disparaitre.
Elles projettent de la lumière à des hommes et des femmes qui méritaient un peu plus de gloire et de succès que celui qu'ils ont connu. Ou pas.
Les compilations d'Analog Africa s'articulent autour d'un pays (ou deux), une période, un thème et gravitent autour d'un ou plusieurs artistes.
Quelques titres :
- Angola soundtrack, the unique sound of Luanda 1968-1976
- West african shock waves, Ghana & Togo, 1972-1978
- The Vodoun effect, funk & sato from Benin's obscure labels, 1972-1975.
- Bambara mystic soul, the raw sound of Burkina Faso 1974-1979.
- Congolese funk, afrobeat & psychedelic rhumba 1969-1978.
Pour conclure je dirais que le pari d'Analog Africa gagne la population des amateurs de musique.
Les principaux genres ont besoin des musiques ethniques pour se régénérer.
Les Hommes ont besoin de tendre leurs oreilles aux quatre coins du monde.
Pour devenir plus humains.