Jack White - Olympia 3-4 Juillet 2018

Publié par Christos sur 5 Juillet 2018, 14:06pm

Pour la première fois de ma vie j’assistais aux deux dates de concert d’un même artiste. Ça peut paraître fou mais quand on aime on ne compte pas! Surtout lorsqu’il s’agit d’un musicien/ compositeur/ homme hors normes, différent.

J’ai été surpris par les spectateurs. Je pensais retrouver des vieux rockeurs avec des t-shirt Led Zep et j’étais au milieu d’une foule hétérogène. De femmes et hommes de tout âge. Même des enfants étaient là accompagnés par des parents en or, rock’n’roll. J’ai été surpris par l’envie de communiquer de la foule - vous allez comprendre plus bas l’origine de cette envie -. J’ai été surpris par la video du compte à rebours, par la divergence des playlists des deux soirées, par la qualité des jeunes musiciens qui entouraient Jack. Par Jack lui-même et son jeu, son comportement humble et anti-star, son aura et ses superbes guitares.

Je ne vais pas m’étendre sur la partie musicale de ce concert, qui ne va sans doute intéresser que les fans. Je vais me focaliser sur un détail d’une grande importance. Qui fait toute la différence avec les autres concerts, tout genre confondu : L’utilisation des portables était bannie, on nous a donné des pochettes qui « emprisonnaient » les smartphones pendant la durée du spectacle. Du coup, les spectateurs et les musiciens n’ont pas été gênés par ses petits écrans qui polluent, perturbent et piègent notre cerveau. L’Olympia, en l’espace de deux heures a fait un voyage dans le temps. Au bon vieux temps où il n’existait pas de téléphones portables, juste des êtres humains.

On vit dans l’aire du smartphone, du selfie et de la toile géante. Pour pouvoir exister, satisfaire notre ego et monter dans l’estime des « amis » on doit poster sur les réseaux des photos, des videos et autres liens inutiles. On prend des extraits d’un concert d’une mauvaise qualité sonore et visuelle pour garder des souvenirs impérissables. On enregistre, sauvegarde, transfère des fichiers volumineux qui ont un coût écologique et qui ont toutes les chances d’être perdus, effacés. On se sert d’une béquille alors qu’on a un cerveau merveilleux !! Qui a des algorithmes de tri exceptionnels et qui enregistre les bons souvenirs à vie. Il suffit de libérer les yeux et oreilles, nos enregistreurs, des interférences et obstacles.

Merci Jack.

Pour cette preuve supplémentaire qu’on peut se passer d’un smartphone. Pour un WE, une journée, le temps d’un concert, d’une expo ou une fête entre amis. C’est juste une question de vouloir. Laissons un peu notre véritable cerveau nous diriger, mettons un peu de côté les machines qui nous maîtrisent de plus en plus en nous poussent vers l’ultra-consommation et la déshumanisation.

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★ Selection Juillet-Aout 18

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